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IACM-Bulletin du 22 août 2012

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Science/Homme — Une étude clinique a montré qu’un endocannabinoïde administré par voie orale a été efficace pour le traitement de la douleur

Un endocannabinoïde administré par voie orale a réduit la douleur chez 610 patients, alors que les thérapies habituelles n’étaient pas suffisamment efficaces. L’étude observationnelle a été menée à l’université de Rome Tor Vergata, Italie. Il a été administré aux patients 600 mg de l’endocannabinoïde PEA (palmitoylethanolamide) deux fois par jour pendant trois semaines, puis la moitié de ce dosage pendant quatre semaines, soit en addition du traitement habituel, soit comme traitement unique.

Chez tous les patients qui ont complété l’étude, le traitement au PEA a fait décroitre de manière significative l’intensité moyenne de la douleur. L’effet du PEA est indépendant de la douleur liée à la condition pathologique. La diminution de la douleur par le PEA a aussi été notée pour les patients qui ne bénéficiaient pas d’autre traitement analgésique. Le PEA n’a pas produit d’effet secondaire. Les auteurs ont conclu : « dans cette étude, le PEA a été efficace et sûr dans la gestion de la douleur chronique de diverses conditions pathologiques. »

Gatti A, Lazzari M, Gianfelice V, Di Paolo A, Sabato E, Sabato AF. Palmitoylethanolamide in the Treatment of Chronic Pain Caused by Different Etiopathogenesis. Pain Med. 30 juillet 2012. [in press]

En bref

Science/Homme — les niveaux d’endocannabinoïde de la salive des personnes en surpoids sont plus élevés

Comparés à 12 personnes dont le poids est normal, les sujets en surpoids résistants à l’insuline présentent des niveaux d’endocannabinoïde salivaires plus élevés. Les concentrations salivaires d’anandamide (AEA) et d’oléoyl éthanolamide (OEA) avant la prise d’un repas sont directement liées à l’index de la masse corporelle, à la circonférence de la taille et à l’insuline à l’état de jeûne. Une perte de poids d’environ 5% en 12 semaines a fait diminuer les niveaux d’anandamide de la salive.

INSERM, Bordeaux, France.

Matias I, et al. PLoS One, 2012;7(7):e42399.

Science/Animal — le CBD réduit le sentiment de bien-être associé à la prise de morphine

Lors d’une étude menée sur des rats, le CBD (cannabidiol) a empêché l’effet gratifiant de la morphine, qui est la sensation agréable que la drogue procure. Ces effets sont transmis par l’activation des récepteurs 5-HT1A dans la région du cerveau dite du raphé dorsal. Les scientifiques ont conclu : « que le cannabidiol pourrait être cliniquement utile à l’atténuation des effets de dépendance des opioïdes. »

Department of Psychology, School of Social Science, University of Crete, Greece.

Katsidoni V, et al. Addict Biol.2 aout 2012. [in press]

Science/Animal — les endocannabinoïdes réduisent les dégâts causés au cerveau à la suite d’un apport sanguin réduit pendant la naissance

A la suite à un apport sanguin et d’oxygène réduit sur les rats de 7 jours, les endocannabinoïdes 2-AG (arachidonoyl glycérol) et AEA (anandamide) diminuent les dégâts causés au cerveau. Les endocannabinoïdes ont été administrés deux heures après la réduction du flux sanguin et d’oxygène. Le nombre de cellules nerveuses mortes du cerveau était moindre chez les animaux traités.

School of Medicine and Dentistry, University of the Basque Country, Vizcaya, Spain.

Lara-Celador I, et al. Brain Res. 26 juillet 2012. [in press]

Science/Animal — effet anti-inflammatoire du CBD en cas de pancréatite aigüe

Le CBD (cannabidiol) et le cannabinoïde synthétique O-1602, qui tous deux se lient au récepteur GPR55 ont réduit l’inflammation du pancréas, ou pancréatite aigüe, chez les souris, en diminuant la concentration des substances pro-inflammatoires (interleukin-6, nécrose tumorale facteur alpha).

Institute of Digestive Disease, Department of Pathophysiology, Tongji University School of Medicine, Shanghai, China.

Li K, et al. Pancreas. 30 juillet 2012 Jul 30. [in press]

Science/Animal — un antagoniste au récepteur périphérique CB1 réduit l’obésité

Un antagoniste au récepteur CB1réduit l’appétit, le poids et la résistance à l’insuline des souris. Cet effet est transmis par le rétablissement de la fonction de la leptine, une hormone sécrétée par les cellules grasses qui réduit l’appétit.

National Institute on Alcohol Abuse and Alcoholism, National Institutes of Health, Bethesda, USA.

Tam J, et al. Cell Metab. 25 juillet 2012. [in press]

Science/Homme — une forte consommation de cannabis chez les adolescents influe sur la fonction cérébrale

Il a été comparé les cerveaux de 24 sujets d’âge moyen de 18 ans, gros consommateurs de cannabis à ceux de 24 non-consommateurs. Des différences d’activation de certaines régions du cerveau ont été notées. Les chercheurs ont conclu que « la consommation de marijuana tout au long d’une vie avait des conséquences sur le développement du cerveau. »

The Brain Institute, University of Utah, Salt Lake City, USA.

Lopez-Larson MP, et al. Psychiatry Res. 24 juillet 2012. [in press]

Science/Homme — les tests d’urine au THC des nouveau-nés ne sont pas fiables

Dans un échantillon important de tests d’urine au THC de nouveau-nés, près de la moitié des résultats (47%) n’a pas été confirmée par des tests spécifiques. Le pourcentage correspondant pour les adultes est de 0,8%. C'est-à-dire que l’urine d’un nouveau-né, positive au THC lors d’un test ne contient pas de THC. La cause en est inconnue.

Department of Pathology, University of Utah School of Medicine, Salt Lake City, USA.

Barakauskas VE, et al. Clin Chem.24 juillet 2012. [in press]

Science/Homme — la consommation de cannabis accroit l’inhibition de l’attention

Un groupe de 25 consommateurs réguliers de cannabis a montré plus de résistance lors de la réalisation d’une tâche impliquant l’inhibition de l’attention, que 26 sujets non consommateurs. La théorie de l’inhibition est basée sur la supposition que lors de la réalisation de n’importe qu’elle tâche mentale, le sujet passe à travers une série d’états de distraction et d’attention. Les auteurs ont conclu : « que d’autres recherches sont nécessaires pour déterminer si une plus grande inhibition représente un avantage ou un désavantage de la performance de recherche visuelle des consommateurs de cannabis. »

The International Faculty of the University of Sheffield, City College, Thessaloniki, Greece.

Vivas AB, et al. Hum Psychopharmacol. 1er août 2012. [in press]