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IACM-Bulletin du 7 avril 2008
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Etats-Unis â acquittement dâun consommateur de cannabis mĂ©dical au Texas
Une cour du Texas devait examiner le cas dâun homme, accusĂ© de possession illĂ©gale de cannabis, qui avait recours Ă cette drogue pour soulager ses symptĂŽmes dus Ă une infection par le VIH. Le 25 mars, les jurĂ©s, aprĂšs une dĂ©libĂ©ration de moins de quinze minutes, ont dĂ©clarĂ© cet homme, Tim Stevens ĂągĂ© de 53ans, non coupable. En dĂ©fense, son avocat avait arguĂ© que le cannabis Ă©tait un remĂšde nĂ©cessaire au traitement de ses nausĂ©es et de ses vomissements. Il semblerait que ce soit la premiĂšre fois quâun tel argument de dĂ©fense ait eu un rĂ©sultat positif. Le Texas ne fait pas partie des douze Ătats qui ont lĂ©galisĂ© lâusage mĂ©dical du cannabis.
Tim Stevens, dont la sĂ©ropositivitĂ© a Ă©tĂ© diagnostiquĂ©e en 1986, souffre de nausĂ©es et de vomissements cycliques dâune gravitĂ© telle quâil a dĂ» ĂȘtre admis Ă lâhĂŽpital plusieurs fois. Il a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© en octobre dernier sur le perron dâune maison en train de fumer du cannabis. Parmi les tĂ©moins citĂ©s par la dĂ©fense figurait le Dr. Steve Jenison, directeur mĂ©dical du Bureau des maladies infectieuses du DĂ©partement de la SantĂ© du Nouveau-Mexique, qui a tĂ©moignĂ© que Stevens utilisait le cannabis afin de soulager ses symptĂŽmes.
Lâarticle intĂ©gral peut ĂȘtre consultĂ© sur :
http://www.elpasotimes.com/ci_8718541
(Source : Associated Press, du 27 Mars 2008)
Canada â ces derniĂšres annĂ©es, les mĂ©decins ont augmentĂ© la posologie du cannabis mĂ©dical
Ces derniĂšres annĂ©es, les mĂ©decins canadiens ont augmentĂ© les posologies quotidiennes de cannabis pour les patients qui avaient recours Ă cette drogue dans un cadre mĂ©dical. Lâaugmentation de la posologie prescrite est mentionnĂ©e dans un rapport rĂ©cent destinĂ© aux mĂ©decins. LâĂ©tude a aussi rĂ©vĂ©lĂ© une certaine confusion chez les mĂ©decins en ce qui concerne les recommandations de la posologie maximum du ministĂšre de la SantĂ©. Le rapport indique que la plupart des praticiens nâenvisageaient ni ne considĂ©raient la surdose ou une posologie au-delĂ dâune limite optimale.
LâĂ©tude a Ă©galement montrĂ© un accord unanime voire mĂȘme une approbation enthousiaste de la part des mĂ©decins pour que le ministĂšre de la SantĂ© commence Ă fournir du cannabis sĂ©chĂ© aux pharmaciens formĂ©s Ă ce nĂ©goce. Ils ont nĂ©anmoins suggĂ©rĂ© que la qualitĂ© du produit soit amĂ©liorĂ©e ainsi que le prix rĂ©duit et que les assurances maladie remboursent le traitement. Le compte rendu sur cette tendance suit la campagne du ministĂšre de la SantĂ© de lâĂ©tĂ© dernier qui stipule de garder les posologies en deçà de cinq grammes.
Lâarticle intĂ©gral peut ĂȘtre consultĂ© sur:
http://www.canada.com/ottawacitizen/news/story.html?id=327d46d2-9cc8-4fe2-a333-10a11f85169f
(Source : Ottawa Citizen, du 18 mars 2008)
En bref
Hollande â interdiction de fumer
Le Ministre de la SantĂ© Ab Klink a Ă©crit dans une lettre adressĂ©e au Parlement que la prochaine interdiction de fumer dans les bars et les restaurants ne sâappliquera pas aux cigarettes de cannabis. (Source: NIS-News Bulletin, du 27 mars 2008)
Science â effet de lâinterdiction
Dans un article pour le journal Current Opinion in Psychiatry, des rĂ©sultats de recherche sont rĂ©sumĂ©s selon lesquels le statut lĂ©gal du cannabis nâaurait que peu dâincidence sur les quantitĂ©s consommĂ©es. Lâauteur dĂ©clare que « presque tous les travaux antĂ©rieurs sur ce sujet arrivent Ă cette mĂȘme conclusion : la dĂ©criminalisation du cannabis ne conduit pas Ă un accroissement substantiel des taux de consommation ». (Source: van den Brink W., Curr Opin Psychiatry 2008;21(2):122-6.)
Science â migraine
Des chercheurs italiens ont trouvĂ© que le taux des protĂ©ines responsables de la dĂ©gradation de lâendocannabinoĂŻde anandamide et de son absorption par les cellules dans les plaquettes Ă©tait faible chez les patients souffrant de migraine et de cĂ©phalĂ©es dues aux mĂ©dicaments. Ils ont conclu que ces modifications « pouvaient reflĂ©ter un comportement dâadaptation induit par les migraines chroniques et/ou lâabus de mĂ©dicaments. (Source: Cupini LM, et al. Neurobiol Dis., du 1er fĂ©vrier 2008 [Publication Ă©lectronique avant impression])
Science â Ă©pilepsie
Il est de plus en plus Ă©vident que la perturbation du systĂšme endocannabinoĂŻde conduit au dĂ©veloppement de crises dâĂ©pilepsie, ce qui indique que les endocannabinoĂŻdes jouent un rĂŽle protecteur en supprimant lâexcitabilitĂ© neuronale pathologique. De nouvelles recherches montrent que le rĂ©cepteur CB1 est minorĂ© dâun tiers dans lâhippocampe des patients Ă©pileptiques comparĂ©s aux sujets en bonne santĂ©. (Source: LudĂĄnyi A, et al, J Neurosci 2008;28(12):2976-90.)
Science â propriĂ©tĂ©s
Il a Ă©tĂ© montrĂ© que diffĂ©rents cannabinoĂŻdes du cannabis naturel, le cannabidiol (CBD) et le dronabinol (THC) inclus, interfĂšrent non seulement avec les rĂ©cepteurs cannabinoĂŻdes, mais aussi avec diffĂ©rents sous-familles des canaux ioniques Ă potentiel de rĂ©cepteur transitoire (TRP), le TRPV1 (canal TRP vanilloĂŻde de type 1), le TRPA1 (canal TRP ankyrine de type 1) et le TRPM8 (canal TRP mĂ©lastatine de type 8). Lâinteraction avec ces canaux ioniques pourrait expliquer quelques-uns des effets des cannabinoĂŻdes. (Source: De Petrocellis L, et al. J Pharmacol Exp Ther. du19 mars 2008 [Publication Ă©lectronique avant impression])
Science â sevrage
Des chercheurs amĂ©ricains ont rĂ©alisĂ© une enquĂȘte tĂ©lĂ©phonique pour comparer lâintensitĂ© des symptĂŽmes de sevrage chez 67 consommateurs quotidiens de cannabis et 54 fumeurs de tabac qui avaient essayĂ© dâarrĂȘter dans les trente jours prĂ©cĂ©dents lâenquĂȘte. LâintensitĂ© des symptĂŽmes Ă©tait similaire dans les deux groupes, Ă lâexception du dĂ©sir de consommer la substance et des manifestations de sueurs plus importants chez les fumeurs de tabac. (Source: Budney AJ, et al. J Subst Abuse Treat, du 12 mars 2008 [Publication Ă©lectronique avant impression])
Science â risque dâaccident de la circulation
Un groupe de travail français a analysĂ© 10 000 procĂšs verbaux dâaccidents impliquant 17 000 conducteurs. Le risque proportionnel de provoquer un accident Ă©tait de 1,7 pour toute la population, de 2,3 pour les fumeurs de cannabis (THC > 1 ng/ml), de 9,4 pour les consommateurs dâalcool (concentration dâalcool dans le sang > 0,5 â°), et de 14,1 pour les consommateurs de cannabis et dâalcool. Les chercheurs ont conclu que « quel que soit lâĂąge, lâalcool reprĂ©sente le risque le plus important de crĂ©er un accident. Les jeunes conducteurs consommant de lâalcool et du cannabis doivent ĂȘtre les premiers visĂ©s par les campagnes de prĂ©vention.» (Source: Biecheler MB, et al. Traffic Inj Prev 2008;9(1):11-21.)