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IACM-Bulletin du 5 mars 2006

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Science — Le THC protùge les cellules cardiaques en cas de diminution de la perfusion d’oxygùne.

Lors d’études expĂ©rimentales, des chercheurs IsraĂ©liens de l’UniversitĂ© “Bar-Ilan de Ramat-Gan ont montrĂ© que le THC protĂšge les cellules cardiaques (cellules myocardiques) des dommages de l’hypoxie (rĂ©duction du taux d’oxygĂšne sanguin). En soumettant les cellules myocardiques Ă  un traitement prĂ©ventif de 24 heures ; on a Ă©vitĂ© la dĂ©ficience de LDH induite par l’hypoxie. La diminution de LDH (lactate dĂ©shydrogĂ©nase,) par les cellules est un signe de dĂ©gĂąt cellulaire.

Ces effets protecteurs du THC mettaient en jeu le rĂ©cepteur CB2. L’activation du rĂ©cepteur CB2 par le THC favorisa la production d’oxyde nitrique (NO). Le NO commande le relĂąchement des muscles lisses des vaisseaux sanguins, entraĂźnant une dilatation artĂ©rielle et donc une augmentation du flux sanguine. Ce phĂ©nomĂšne est Ă  la base de l’action de la nitroglycĂ©rine et d’autres drogues utilisĂ©es dans le traitement des maladies cardiaques puisque ces composants sont transformĂ©s en oxyde nitrique dans l’organisme.

Des chercheurs ont Ă©crit que le THC devait certainement entraĂźner les cellules myocardiques Ă  subir des conditions d’hypoxie." Ils en ont conclu que leurs travaux de recherche dĂ©montraient les effets bĂ©nĂ©fiques du THC sur les cellules myocardiques et l’intĂ©rĂȘt du cannabis pour des utilisations mĂ©dicales spĂ©cifiques."

(Source : Shmist YA, Goncharov I, Eichler M, Shneyvays V, Isaac A, Vogel Z, Shainberg A. Delta-9-tetrahydrocannabinol protects cardiac cells from hypoxia via CB2 receptor activation and nitric oxide production. Mol Cell Biochem 2006;283(1-2) :75-83)

En bref

Italie — LĂ©gislation sur les drogues

Le 8 fĂ©vrier le parlement italien a votĂ© une loi sur les drogues abolisant la distinction entre drogues dures et drogues douces. ConformĂ©ment Ă  cette nouvelle lĂ©gislation, le trafic et la possession de petites quantitĂ©s de drogue pourraient ĂȘtre punis de prison. Les petites infractions Ă  cette loi seront punies par une amende, l’annulation du permis de conduire ou du passeport. (Source : Basler Zeitung of 8 February 2006)

Science — Glaucome

Un cannabinoĂŻde synthĂ©tique (WIN55212-2) et l’endocannabinoĂŻde “anandamide” intervenaient dans la dilatation de l’artĂšre apportant le sang Ă  la rĂ©tine. Cet effet Ă©tait contrĂŽlĂ© par les rĂ©cepteurs CB1. Puisque l’une des causes de glaucome pourrait ĂȘtre la rĂ©duction de l’apport sanguin, non seulement la diminution de la pression intraoculaire mais Ă©galement l’augmentation circulatoire par les cannabinoĂŻdes pourraient s’avĂ©rer utiles dans le traitement de la maladie. (Source : Romano MR and Lograno MD. Br J Pharmacol 2006 Feb 13; [electronic publication ahead of print])

Science — Neuroprotection

Le cannabinoĂŻde de synthĂšse (HU210) a contribuĂ© Ă  rĂ©duire des lĂ©sions neurologiques provoquĂ©es par l’agent chimique “peroxynitrite ». Cet effet ne rĂ©sultait pas de la stimulation de sĂ©crĂ©tion de corticostĂ©rone de l’organisme considĂ©rĂ© mais d’une action directe du cannabinoĂŻde. Les auteurs en conclurent que les effets bĂ©nĂ©fiques des cannabinoĂŻdes sur les lĂ©sions nerveuses associĂ©es Ă  la sclĂ©rose en plaques rĂ©sultaient de leur action directe. (Source : Yang C et al. Brain Res 2006 Feb 10; [electronic publication ahead of print])

Science — Migraine

Des chercheurs ont trouvĂ© une altĂ©ration de leur systĂšme endocannabinoĂŻde chez des femmes souffrant de migraine. Leur taux sanguin d’anandamide prĂ©sentait une diminution du fait d’un accroissement de dĂ©gradation des endocannabinoĂŻdes par leurs plaquettes. Chez les hommes migraineux on ne trouva rien de semblable lors d’examens mĂ©dicaux. Les scientifiques expliquĂšrent que la diminution de concentration d’anandamide « pourrait affecter le seuil de la douleur et, peut-ĂȘtre, expliquer de la sorte la prĂ©valence de migraine chez la femme ». (Source : Cupini L et al. Cephalalgia 2006;26(3) :277-81)

Science — SchizophrĂ©nie

Au cours de cette Ă©tude de 12 mois concernant la variation des symptĂŽmes et l’usage de substances chez des patients prĂ©sentant divers signes de schizophrĂ©nie(spectre schizophrĂ©nique), on analysa les dĂ©sordres. 147 patients composĂšrent l’ Ă©chantillon et furent suivis pendant 12 mois. 50,3% des patients furent diagnostiquĂ©s comme abusant de substances, 35,6% avec des signes liĂ©s Ă  l’alcool et le reste 35,1% usant de cannabis. L’abus de substances n’influença pas les symptĂŽmes de la schizophrĂ©nie dans la pĂ©riode Ă©tudiĂ©e. Cependant la permanence de l’abus de substances apparut associĂ© Ă  un niveau plus Ă©levĂ© de dĂ©pression et d’anxiĂ©tĂ© chez les sujets avec schizophrĂ©nie. (Source : Margolese HC et al. Schizophr Res 2006 Feb 3; [electronic publication ahead of print])