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IACM-Bulletin du 26 juillet 2007

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Science — le rimonabant proposĂ© dans le traitement de l’addiction au cannabis

Dans une Ă©tude menĂ©e par des chercheurs de l’Institut amĂ©ricain d’études et de recherche sur la consommation de drogues (National Institute on Drug Abuse) Ă  laquelle ont participĂ© 42 volontaires en bonne santĂ©, le rimonobant (Acomplia), un antagoniste des rĂ©cepteurs aux cannabinoĂŻdes, a rĂ©duit les effets psychologiques du cannabis. Les auteurs ont donc suggĂ©rĂ© que le mĂ©dicament pourrait avoir un « potentiel thĂ©rapeutique pour traiter un large panel de dĂ©pendances, y compris la dĂ©pendance au cannabis ».

Pendant 15 jours, on a administrĂ© quotidiennement du rimonabant Ă  une dose de 40 mg aux participants. Les 8Ăšme et 15Ăšme jours de l’étude, ils ont fumĂ© une cigarette de cannabis deux heures aprĂšs la prise du rimonabant. Le 8Ăšme jour, les effets subjectifs et l’augmentation de la frĂ©quence cardiaque provoquĂ©s par la consommation de cannabis ont Ă©tĂ© significativement rĂ©duits avec l'administration du rimonabant. Le 15Ăšme jour, comparĂ©s au placebo, ces premiers sont restĂ©s inchangĂ©s, ce qui peut indiquer un possible dĂ©veloppement d’une tolĂ©rance.

En Europe, le rimonabant est commercialisĂ© sous le nom d'Acomplia pour ses propriĂ©tĂ©s coupe-faim dans le traitement de l'obĂ©sitĂ©. Or, selon un rĂ©cent communiquĂ© du comitĂ© de conseil de la FDA (Food and Drug Administration), le mĂ©dicament ne devrait pas ĂȘtre autorisĂ© aux Etats-Unis du fait que son fabricant (Sanofi-Aventis) n'avait pas indiquĂ© clairement que les bienfaits prĂ©valaient aux mĂ©faits (idĂ©es suicidaires) chez des patients consommant ce mĂ©dicament.

(Source : Huestis MA, Boyd SJ, Heishman SJ, Preston KL, Bonnet D, Le Fur G, Gorelick DA. Single and multiple doses of rimonabant antagonize acute effects of smoked cannabis in male cannabis users. Psychopharmacology (Berl), du 10 juillet 2007 [publication Ă©lectronique avant impression])

En bref

Science — Ă©pilepsie

Des chercheurs des cliniques de Neurologie de l’universitĂ© de New York ont rapportĂ© le cas d’un homme, ĂągĂ© de 45 ans, atteint d’une paralysie cĂ©rĂ©brale et souffrant d’épilepsie, chez qui la consommation de cannabis a produit un important effet bĂ©nĂ©fique. Ils ont dĂ©clarĂ© que « ce cas appuie d’autres informations issues de faits anecdotiques, selon lesquelles la consommation de marijuana peut devenir un traitement complĂ©mentaire bĂ©nĂ©fique chez certains patients ». (Source : Mortati K, et al. Rev Neurol Dis 2007;4(2):103-6.)

Etats-Unis — Agence amĂ©ricaine de lutte contre la drogue

L’Agence amĂ©ricaine de lutte contre la drogue (Drug Enforcement Administration, DEA) a adressĂ© un courrier Ă  plus de 150 propriĂ©taires d’immeubles de Los Angeles pour leur indiquer qu'ils risquent une peine d'emprisonnement jusqu'Ă  20 ans et la perte de leur bien immobilier s'ils continuent d'autoriser l'utilisation de leur immeuble « en toute illĂ©galité  comme point de distribution et de consommation d’une substance sous surveillance ». Le journal Los Angeles Times a qualifiĂ© ces courriers envoyĂ©s aux propriĂ©taires d’immeubles hĂ©bergeant des clubs de cannabis mĂ©dical comme Ă©tant « une nouvelle technique de brimade fort regrettable ». (Source : Los Angeles Times, du 19 juillet 2007)

Etats-Unis — Hillary Clinton

En suivant la plupart des autres candidats dĂ©mocrates pour la prĂ©sidence des Etats-Unis, Hillary Clinton a lancĂ© Ă  son tour un appel pour mettre fin aux descentes de police dans les Etats qui ont adoptĂ© une loi autorisant l'utilisation de cannabis mĂ©dical. Ainsi, le 13 juillet dernier elle Ă© rĂ©pondu Ă  des questions lors d’une manifestation. « Douze Etats amĂ©ricains autorisent le cannabis mĂ©dical mais l’administration Bush poursuit les descentes de police chez les patients. En ĂȘtes-vous au courant ? » « Oui, je sais, c’est affreux !» « Vous mettriez fin Ă  ces descentes, si vous ĂȘtes Ă©lue ? » « Oui, c’est ce que je ferai ». (Source : communiquĂ© de Presse du MPP, du 17 juillet 2007)

Science — douleurs

Des chercheurs de Novartis Ă  BĂąle (Suisse) ont dĂ©veloppĂ© un antagoniste aux rĂ©cepteurs CB1, appelĂ© naphthalĂšne-1-yl-(4-pentyloxynaphthalĂšne-1-yl)methanone, se caractĂ©risant par un passage limitĂ© dans le cerveau. C’est la raison pour laquelle la substance, qui se lie Ă©galement aux rĂ©cepteurs CB2, possĂšde un potentiel dans le traitement des douleurs, sans provoquer des effets psychologiques pertinents. (Source : Dziadulewicz EK, et al. J Med Chem, du 14 juillet 2007; [publication Ă©lectronique avant impression])