- Publié
- Dernière actualisation
- temps de lecture
IACM-Bulletin du 19 juillet 2013
- Authors
Science/Animal — le THC bloque le saignement et l’inflammation de l’estomac que les antalgiques tels que le diclofenac provoquent
Des doses modérées de THC peuvent réduire le saignement et l’inflammation de l’estomac que les AINS ( anti-inflammatoire non stéroïdien) provoquent. Ces résultats sont le fruit de recherches menées sur des souris, par le département de psychologie de l’Université de West Virginia, Morgaton, Etats-Unis. Les chercheurs ont fait jeuner les souris, puis ils leur ont administré du THC, par voie orale ou en injection dans le ventre. Les souris ont alors reçu un traitement à l’AIN diclofenac, qui provoque des dommages gastriques.
Les doses de THC, administrées par voie orale ou par injection, ont atténué le saignement gastrique provoqué par le diclofenac. Le THC a été efficace même à faible dose, et n’a pas provoqué d’immobilité locomotrice, d’analgésie, ni de catalepsie. Les auteurs ont conclu : « que ces données indiquent que le phytocannabinoïde delta-9-THC, à des doses insuffisantes pour provoquer les effets habituels du cannabinoïde, protège de l’inflammation gastrique causée par le diclofenac. »
Les citoyens de l’Equateur peuvent détenir, sans condamnation, de petites quantités de cannabis, de cocaïne, d’ecstasy et des amphétamines, dès lors qu’il s’agit de petites quantités. Le ministère de la Santé a indiqué une limite de 10 grammes pour le cannabis, 2 pour le crack, 1 gramme pour la cocaïne, 0,01 pour l’héroïne, 0,01 pour l’ecstasy et 0,04 gramme pour les amphétamines. Un document du ministère rapporte les éléments de l’analyse technique de la toxicité, des études psychologiques et biologiques, et autres informations nécessaires sur les narcotiques et les substances psychotropes destinés à la consommation personnelle.
Le 20 juin, le procureur général de l’Etat, Diego Garcia, a indiqué que « la loi autorise la consommation et la considère légale, mais que la culture, le trafic et la vente de petites ou de grandes quantités restent illégaux. » Il a ajouté : « nous devons commencer par faire une distinction claire : en Equateur, selon l’article 364 de la Constitution, la consommation de drogues n’est pas criminalisée, mais considérée comme un problème de santé, et non pas un crime. »
En bref
Science/Homme — aux Etats-Unis, les lois sur le cannabis médical n’ont pas d’effet sur la consommation des adolescents
Des chercheurs se sont intéressés aux effets des lois relatives au cannabis médical sur la consommation des adolescents dans le Montana, Rhode Island, le Michigan, et le Delaware, et n’ont pas trouvé de lien. Ils indiquent : « que ces lois pendant les premières années de leur promulgation n’ont pas affecté de manière mesurable la consommation de cannabis par les adolescents. »
Department of Health Outcomes and Policy and the Institute for Child Health Policy, University of Florida, Gainesville, USA.
Lynne-Landsman SD, et al. Am J Public Health. 2013 Jun 13. [in press]
Etats-Unis — des dispensaires de cannabis autorisés dans le Nevada
Suite à la signature de la loi par le Gouverneur Brian Sandoval, et après 13 ans d’attente, les patients du Nevada, traités au cannabis pourront désormais se le procurer légalement, sans être obligés de le cultiver eux-mêmes. La loi envisage aussi la culture-maison jusqu’en 2016, qui est légale. Les électeurs du Nevada ont voté la légalisation du cannabis médical, en 2000. Le Nevada est le 14e Etat à légaliser les dispensaires de cannabis médical.
Las Vegas Sun du 12 juin 2013.
Science/Homme — la consommation de cannabis est associée à la dépression
L’analyse de 14 études, qui se sont intéressées à l’association entre consommation de cannabis et dépression, révèle qu’il existe un risque faible, accru de 17% pour les consommateurs de cannabis. Ce chiffre atteint 62% pour les gros consommateurs. Les données n’indiquent pas clairement si la consommation de cannabis cause la dépression, ou si les personnes traitent seules leur dépression, ou si cette association entre dépression et cannabis a d’autres causes. Les auteurs ont conclu qu’une étude longitudinale d’exploration de l’association entre cannabis et développement de la dépression est nécessaire, en prenant en compte particulièrement le contact prolongé avec le cannabis et des facteurs potentiellement significatifs s’y opposant. »
Centre for Addiction and Mental Health, Toronto, Canada.
Lev-Ran S, et al. Psychol Med. 2013 Jun 24:1-14. [in press]
Science/Homme — les sujets physiquement actifs présentent, dans les cellules blanches, des niveaux de FAAH plus élevés
Huit personnes en bonne santé et, actives physiquement présentent, dans les lymphocytes, des niveaux plus élevés de FAAH (acide gras amide hydrolase), l’enzyme qui dégrade l’endocannbinoïde anandamide, que huit personnes non actives. Ces personnes présentent aussi des niveaux plus élevés de IL-6 (interleukin 6), qui a une incidence sur l’inflammation et la lutte contre l’infection. Les chercheurs ont trouvé que IL-6 augmente l’activité de FAAH, et module ainsi les concentrations d’endocannabinoïde des personnes physiquement actives.
Tor Vergata University of Rome, Italy, and several other institutions.
Gasperi V, et al. Med Sci Sports Exerc. 2013 Jun 20. [in press]
Science/Animal — le CBD pourrait aider la tension musculaire perturbée
Des études sur des souris indiquent que le cannabinoïde naturel cannabidiol(CBD) atténue la catalepsie, que caractérisent la rigidité musculaire et la fixité de la posture. La catalepsie a été causée par la drogue antipsychotique haloperidol, de L-nitro-N-arginine (L-NOARG) ou par le cannabinoïde synthétique WIN55,212-2, qui agit de manière similaire au THC. Les chercheurs ont noté que « ces résultats indiquent que le CBD peut atténuer la catalepsie causée par différents mécanismes (…) via l’activation des récepteurs 5-HT1A s, ce qui suggère son efficacité dans le traitement des désordres striataux. » On trouve parmi ces désordres la maladie de Parkinson’s, et des dyskinésies.
Department of Pharmacology, School of Medicine of Ribeirão Preto, University of São Paulo, Brazil.
Gomes FV, et al. Prog Neuropsychopharmacol Biol Psychiatry. 2013 Jun 19. [in press]
Science/Cellules — un cannabinoïde efficace contre des cellules de l’estomac cancéreuses résistantes à un médicament anticancer courant
Le cannabinoïde synthétique WIN55,212-2 a tué des cellules cancéreuses gastriques qui étaient résistantes au fluorouracil, le principal médicament chimiothérapique des cancers gastro-intestinaux. Les scientifiques ont conclu « que ces résultats indiquent que l’agoniste du cannabinoïde pourrait être en effet une alternative à l’agent chimiothérapique pour les cancers résistants au 5-FU. » Department of Internal Medicine, College of Medicine, The Catholic University of Korea.
Xian XS, et al. Anticancer Res. 2013;33(6):2541-7.
Science/Homme — l’association suicide et consommation de drogues
Les données relatives à 73,183 étudiants ont été analysées. Parmi les dix substances répertoriées, l’héroïne présente la plus forte association avec l’idée, la planification, et les tentatives (sévères ou pas) de suicide, suivie par les méthamphétamines et les stéroïdes. La cocaïne, l’ecstasy et les hallucinogènes sont associés au suicide de manière modérée. Les consommateurs d’alcool et de tabac présentent un risque accru. Ceci ne signifie pas que ces substances induisent au suicide, seulement qu’elles constituent un indicateur de risque accru.
Stanford University School of Medicine, USA.
Wong SS, et al. Soc Psychiatry Psychiatr Epidemiol. 7 juin 2013. [in press]
Science/Homme — Cœur dilaté associé à l’activation du système endocannabinoïde
Pour les patients présentant une hypertrophie du myocarde causée par une sténose de l’aorte, la concentration d’endocannabinoïde anandamide est augmentée. Les auteurs ont écrit que « leur étude montre, pour la première fois, l’activation du système endocannabinoïde et l’expression dominante de son récepteur CB2 sur les cardiomyocytes (cellules du cœur) associées à une inflammation persistante (…) dans le myocarde hypertrophique des patients avec une sténose de l’aorte. »
Department of Cardiac Surgery, University Clinical Centre Bonn, Germany.