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IACM-Bulletin du 29 avril 2022

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Science/Homme — Une Ă©tude sur le long terme indique que la consommation de cannabis pendant l’adolescence n’est pas liĂ©e Ă  d’éventuels problĂšmes de santĂ© mentale Ă  l’ñge adulte

Les chercheurs de l’University of Pittsburgh Medical Center en Pennsylvanie et de Rutgers University dans le New Jersey, Etats-Unis, indiquent que la consommation chronique de cannabis des jeunes garçons ne semble pas liĂ©e, plus tard, Ă  des problĂšmes de santĂ© d’ordre physique ou mental tels que la dĂ©pression, des symptĂŽmes psychiques ou l’asthme. Ces chercheurs ont suivi 408 sujets de sexe masculin de l’adolescence jusqu’à ce qu’ils aient 36 ans pour rĂ©aliser cette Ă©tude publiĂ©e dans Psychology of Addictive Behaviors.

« Ce que nous avons trouvĂ© est quelque peu surprenant, » indique le principal chercheur, le docteur Jordan Bechtold, de l’University of Pittsburgh Medical Center. « Nous n’avons pas trouvĂ© de diffĂ©rence dans les rĂ©sultats que nous avons observĂ©s, qu’ils soient d’ordre mental ou physique, et quel que soient la quantitĂ© ou la frĂ©quence de cannabis consommĂ© pendant l’adolescence. » A partir d’études prĂ©cĂ©dentes, les chercheurs pensaient trouver un lien entre la consommation de marijuana pendant l’adolescence et le dĂ©veloppement ultĂ©rieur de symptĂŽmes comme dĂ©lire, hallucinations, cancer, asthme, problĂšmes respiratoires. L’étude n’a pas trouvĂ© non plus de relation entre la consommation de cannabis Ă  l’adolescence et le risque de dĂ©pression ultĂ©rieure, d’anxiĂ©tĂ©, d’allergies, de maux de tĂȘte ou de tension artĂ©rielle Ă©levĂ©e. Cette Ă©tude faisait partie de l’étude Pittsburgh Youth Study, qui a suivi des adolescents de sexe masculin de 14 ans Ă©tudiant Ă  l’école publique de Pittsburgh, Ă  la fin des annĂ©es quatre vingt afin d’analyser diffĂ©rentes questions d’ordre social et mĂ©dical. Pendant 12 ans, les participants ont Ă©tĂ© surveillĂ©s chaque 6 ou 12 mois. Une Ă©tude de suivi a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e qui incluait 408 participants en 2009-10, alors qu’ils avaient 36 ans.

Bechtold J, Simpson T, White HR, Pardini D. Chronic Adolescent Marijuana Use as a Risk Factor for Physical and Mental Health Problems in Young Adult Men. Psychol Addict Behav. 3 aout 2015. [sous presse]

communiquĂ© de presse de l’American Psychological Association du 4 aout 2015

IsraĂŻÂżÂœl — Le cannabis pour un usage mĂ©dical sera disponible dans les pharmacies

Le 27 juillet, le dĂ©putĂ© et ministre de la SantĂ©, Yakov Litzman, a annoncĂ© qu’en IsraĂ«l, le cannabis mĂ©dical serait disponible en pharmacie, et qu’un plus grand nombre de mĂ©decins seraient autorisĂ©s Ă  prescrire ce produit. « Des pharmacies dispensent dĂ©jĂ  toutes sortes de drogues, comme la morphine. Il y a une procĂ©dure pour cela et il y en aura une autre pour le cannabis, » a indiquĂ© Litzman. « Il y aura une inscription nĂ©cessaire et nous la superviserons, et tout cela se fera en fonction d’une norme comme pour toute drogue. »

La prĂ©sidente du Knesset Committee on Drug and Alcohol Abuse, MK Tamar Zandberg, a bien accueilli l’annonce de Litzman. “ VoilĂ  enfin de bonnes nouvelles, attendues depuis longtemps, »a-t-elle dit. « C’est une grande nouvelle. Je vous remercie de mettre en avant ces principes. Il me semble que cette annonce Ă©tait trĂšs nĂ©cessaire. »

Globes Israel business news du 27 juillet 2015

En bref

Italie — Un groupe de recherche sur le cannabis a Ă©tĂ© crĂ©Ă©

La SIRCA (SocietĂ  Italiana Ricerca Cannabis), association de recherche sur le cannabis a rĂ©cemment Ă©tĂ© crĂ©Ă©e. Pour plus d’information, veuillez consulter le site : website of SIRCA

IACM — Le film sur Raphael Mechoulam et son travail est dĂ©sormais en ligne.

Le film « Le Scientifique » sur le docteur Raphael Mechoulam, professeur de chimie mĂ©dicinale Ă  l' Hebrew University de JĂ©rusalem, IsraĂ«l, rĂ©alisĂ© par Zach Klein est maintenant disponible en ligne. Ce chercheur est le plus connu au monde pour ses travaux sur le cannabis ; il a aussi Ă©tĂ© prĂ©sident de l’IACM.

Link to The Scientist

Australie — Les sĂ©nateurs de tous les partis appuieront un projet de loi destinĂ© Ă  lĂ©galiser l’usage mĂ©dical du cannabis

Un comitĂ© incluant des sĂ©nateurs de tous les partis politiques recommandera au Parlement de voter le projet de loi destinĂ© Ă  Ă©tablir un systĂšme de rĂ©gulation permettant l’usage mĂ©dical du cannabis. Le

Regulator of Medicinal Cannabis Bill rendra le gouvernement fĂ©dĂ©ral effectivement responsable de la supervision de la production, de la distribution, et de l’usage du cannabis. Le projet de loi a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© au Parlement en novembre et envoyĂ© Ă  un comitĂ© en fĂ©vrier. Ce comitĂ© devrait rendre son rapport prochainement.

Sydney Morning Herald du 26 juillet 2015

IACM — DĂ©cĂšs de Richard (Rik) Musty

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le dĂ©cĂšs, le 26 juillet, du docteur Richard (Rik) E. Musty, professeur Ă©mĂ©rite, ancien prĂ©sident du dĂ©partement de psychologie de l’universitĂ© du Vermont, Etats-Unis. Le docteur Musty a Ă©tĂ© le premier Ă  ĂȘtre rĂ©compensĂ© par le IACM Special Award, en 2005, pour sa contribution majeure Ă  la rĂ©-introduction du cannabis comme mĂ©dicament.

Science/Homme — En IsraĂ«l, l’acceptation du cannabis s’étend parmi les mĂ©decins

Une Ă©tude incluant 72 mĂ©decins indique que l’acceptation des bienfaits mĂ©dicaux du cannabis s’accroit au sein du corps mĂ©dical d’IsraĂ«l.

Zolotov Y, et al. IMAJ 2015;17:437–441

Science/Homme — La consommation de cannabis n’a pas eu d’effet sur la cognition des patients psychotiques

Une Ă©tude incluant 1237 patients psychotiques a montrĂ© qu’il n’existait pas de lien entre consommation de cannabis et les fonctions cognitives.

School of Medicine Fremantle, The University of Notre Dame Australie.

Power BD, et al. Schizophr Res. 30 juillet 2015. [sous presse]

Science/Homme — La cause de l’association entre consommation de cannabis et psychose n’est pas claire

Les rĂ©sultats d’une nouvelle Ă©tude s’accordent aux deux hypothĂšses suivantes : la thĂ©orie de l’auto-mĂ©dication, selon laquelle les personnes psychotiques traiteraient leurs symptĂŽmes avec du cannabis, et la seconde hypothĂšse selon laquelle le cannabis cause des psychoses

Hospital del Mar Medical Research Institute - Neurosciences, Psychiatry, Barcelona, Espagne.

Mané A, et al. Psychiatry Res. 28 juillet 2015. [sous presse]

Science/Homme — Le cannabis ne cause pas de symptĂŽmes psychotiques plus importants chez les personnes prĂ©sentant un trouble dĂ©ficit d’attention avec hyperactivitĂ© (TDAH)

Une Ă©tude menĂ©e sur7403 participants a montrĂ© qu’il existait un lien entre symptĂŽmes importants de THDA d’une part, et psychose, paranoĂŻa et hallucinations d’autre part. Cette association est reliĂ©e Ă  l’humeur dysphorique et non pas Ă  la consommation d’amphĂ©tamines, de cocaĂŻne ou de cannabis.

Warwick Medical School, University of Warwick, Grande-Bretagne.

Marwaha S, et al. Psychiatry Res. 28 juillet 2015. [sous presse]

Science/Animal — L’activation des rĂ©cepteurs CB2 pourrait protĂ©ger de l’inflammation des reins

Un cannabinoïde synthétique qui agit de maniÚre sélective active sur les récepteurs cannabinoïdes 2 a protégé les reins des lésions dues à un apport sanguin limité.

Roche Innovation Center Basel, Suisse.

Nettekoven M, et al. ChemMedChem.21 juillet 2015. [sous presse]

Science/Animal — Le blocage du rĂ©cepteur GPR55 a rĂ©duit l’inflammation des intestins

Dans le modĂšle animal de la colite, un antagoniste synthĂ©tique (CID16020046) du rĂ©cepteur GPR55 a rĂ©duit les signes de l’inflammation.

Institute of Experimental and Clinical Pharmacology, Medical University of Graz, Autriche.

Stančić A, et al. Neurogastroenterol Motil. 30 juillet 2015. [sous presse]

Science/Cellules — Le cannabidiol (CBD) module le rĂ©cepteur CB1

Le cannabidiol (CBD), cannabinoĂŻde non psychotrope est un modulateur allostĂ©rique du rĂ©cepteur cannabinoĂŻde de type 1 (CB1). La rĂ©gulation allostĂ©rique signifie que le CBD se lie Ă  un site autre que le site actif du rĂ©cepteur. C’est ainsi que le CBD bloque les effets du THC via les rĂ©cepteurs CB1, par exemple augmentation de l’appĂ©tit et des effets psychiques.

Departments of Pharmacology, Dalhousie University, Halifax, Canada.

Laprairie RB, et al. Br J Pharmacol. 27 juillet 2015 [sous presse]

Science/Homme — La plupart des personnes qui prĂ©sentent un trouble de consommation de cannabis, aprĂšs trois ans, ne remplissent plus les critĂšres de ce trouble

Une étude incluant 444 personnes présentant un trouble de consommation de cannabis a montré que 67% ne remplissent plus les critÚres de ce trouble aprÚs trois ans, sans aucun traitement.

Ariel University, Israël.

Feingold D, et al. Addiction. 25 juillet. [sous presse]

Science/Animal — Les cannabinoĂŻdes peuvent ĂȘtre utilisĂ©s avec d’autres mĂ©dicaments contre la douleur pour traiter la douleur neuropathique

Une nouvelle Ă©tude menĂ©e sur des souris suggĂšre que la combinaison d’un cannabinoĂŻde avec un inhibiteur sĂ©lectif de la rĂ©capture de la noradrĂ©naline pourrait prĂ©senter une option de traitement bĂ©nĂ©fique contre la douleur neuropathique.

Faculty of Medicine, Trakya University, Edirne, Turquie.

Gunduz O, et al. Eur J Pain. 24 juillet 2015. [sous presse]

Science/Animal — L’endocannabinoïde 2-AG est neuroprotecteur dans le modùle animal (souris) de la maladie de Parkinson

L’augmentation des niveaux de l’endocannabinoĂŻde AG est neuroprotecteur dans le modĂšle animal (souris) de la maladie de Parkinson. Les auteurs ont Ă©crit que le systĂšme endocannabinoĂŻde « constitue un mĂ©canisme de dĂ©fense naturelle contre l’inflammation dont la potentialisation pourrait prĂ©senter des bienfaits thĂ©rapeutiques. »

Institute of Medical Sciences, University of Aberdeen, Grande-Bretagne.

Mounsey RB, et al. Exp Neurol. 2 aout 2015. [sous presse]

New Book

Casarett, David. Stoned: A Doctor's Case for Medical Marijuana. 2015. Link to Amazon